Bien-aimés dans le Seigneur,
Paix et joie à vous de la part de Jésus Christ, notre Unique Sauveur !
La chronique N°03 intitulée « La culture du repos » nous invitait à observer l’alternance heureuse du travail et du repos inscrite dans la nature humaine et voulue par Dieu lui-même. Pour ce faire, il nous faut respecter le temps du repos journalier, hebdomadaire ou annuel et savoir prendre et jouir des congés ou des vacances. Cette démarche cristallise déjà une réponse au mal profond qui ronge de manière insidieuse et silencieuse les hommes et les femmes de notre temps : le mal de vivre, le stress, l’agitation, les soucis, l’irritation, la tristesse, la dépression… La présente chronique se veut un complément qualitatif de la culture du repos essentiellement finalisée au repos physique. Il nous faut maintenant aller en eau profonde en prenant fait et cause pour le repos spirituel ou le repos en Dieu. De quoi cela retourne-t-il ?
Il s’agit en fait de répondre concrètement à l’invitation du Seigneur Jésus lui-même « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos » (Mt 11, 28). En d’autres termes, ceci revient à s’offrir le temps de vider notre esprit et notre cœur de toutes les préoccupations habituelles qui l’assiègent et l’encombrent pour laisser Dieu les remplir. L’homme se déconnecte totalement du monde pour s’offrir une connexion stable et fluide avec Dieu afin de redécouvrir sa volonté sur sa vie et sur tous les événements et projets qui la remplissent. Cette initiative plonge l’homme dans le repos en Dieu, le comble de sérénité et le guérit durablement du mal de vivre ambiant.
C’est un privilège que tout chrétien pourrait s’offrir en prenant la décision d’aller frapper à la porte d’un monastère, d’une maison de retraite, d’un centre de spiritualité ou d’accueil ou même d’une ferme agricole pour vraiment lâcher prise et faire une immersion dans la sainte présence de Dieu. Un week-end, une ou quelques semaines de repos en Dieu dans un lieu approprié pendant ce temps de vacances aiderait à repartir du bon pied. Les plus courageux se prescriraient volontiers deux ou trois heures de repos en Dieu par semaine pour une journée entière au moins par mois.
Dans tous les cas, le repos en Dieu est une source inépuisable de paix et de joie qui pourrait nous faire dire à la suite de David : « Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien. Sur des prés d’herbes fraîches, il me fait reposer » (Ps 23, 1-2). Le repos en Dieu nous fait découvrir sa main agissante dans notre histoire qui nous rassure et nous apaise par rapport aux difficultés du présent et aux appréhensions pour l’avenir. L’auteur de la Lettre aux hébreux nous empresse d’entrer dans le repos de Dieu (He 4, 3) et saint Augustin nous le rappelle dans les Confessions « Tu nous as fait pour toi Seigneur et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose en toi. » En définitive, c’est dans le repos en Dieu que se trouve le véritable bonheur de l’homme déjà ici-bas sur terre avant qu’il n’en goûte la plénitude au Ciel où il reposera éternellement en Dieu.
Bon repos en Dieu à tous et à chacun !
A jeudi prochain si Dieu le veut !