Chronique 37 : Célébrer son anniversaire de naissance !

D’une manière générale, deux attitudes s’observent par rapport à la célébration des anniversaires de naissance. D’un côté, nous avons l’enthousiasme et  de l’autre, le rejet strict de toute célébration. La question principale est désormais celle-ci : comment bien célébrer son anniversaire de naissance ?

D’une manière générale, deux attitudes s’observent par rapport à la célébration des anniversaires de naissance. D’un côté, nous avons l’enthousiasme qui rime avec l’invitation des amis, les moments de convivialité autour d’un banquet, les gestes de tendresse sans oublier la réception des cadeaux et autres souvenirs. De l’autre, nous avons l’indifférence ou bien le rejet strict de toute forme de célébration ou de manifestation ce jour-là. Ceux qui s’inscrivent dans la deuxième option passent leur jour d’anniversaire dans la solitude pour échapper à tout contact avec les proches. Certains parmi eux confessent que cette solitude les concentre sur les points noirs du tableau de leur vie.

A y voir de près, la première attitude s’explique par le désir de rendre grâce à Dieu pour le don et la conservation de la vie. En effet, si en naissant, tout homme est assez vieux pour mourir, l’accumulation des années et des décennies ne peut que résulter d’une faveur divine qu’il convient de célébrer en action de grâce avec son entourage. La deuxième attitude aligne plusieurs raisons : le formalisme stérile et même hypocrite des vœux exprimés par l’entourage à l’occasion, l’évitement des dépenses inutiles, la peur de la mort qui se rapproche résolument à chaque anniversaire, la crainte de révéler à tous, sa date de naissance exploitable par des personnes mal intentionnées à des fins occultes. Il n’est pas superflu que certains allèguent le fait qu’aucun passage des Ecritures ne nous montre le Christ ni ses apôtres en train de célébrer leur anniversaire de naissance.

A l’analyse, on découvre dans l’Antiquité, qu’on célébrait uniquement l’anniversaire des dieux et des souverains. La Bible nous renseigne sur les festins d’anniversaire de Joseph, de Pharaon et d’Hérode. Il ne faut pas oublier de mentionner qu’ils ont souvent donné lieu à des actes qui ont déplu à Dieu. De nos jours, avec la société de consommation et de valorisation de l’individu, la célébration des anniversaires de naissance se répand et cristallise des moments de joie et d’action de grâce. La question principale est désormais celle-ci : comment bien célébrer son anniversaire de naissance ? Qu’il me soit permis de décliner la réponse en trois points essentiels :

• Avant le jour, se ménager un temps de recueillement à la faveur d’une semaine, d’un week-end, de quelques jours ou tout au moins d’une journée d’exercices spirituels. C’est le moment de faire un examen de conscience général serein et approfondi des ombres et lumières de sa vie. Le but visé est d’implorer la miséricorde de Dieu sur les péchés de sa vie passée, de prendre de fermes résolutions pour s’amender et de devenir meilleurs à l’avenir. Un centre de spiritualité, un sanctuaire ou un monastère favoriseraient une telle activité qui se pourrait prolonger à travers une neuvaine ou un triduum de prière que couronnera une demande de messe pour le souvenir du jour denotre naissance.
• S’organiser pour faire de l’aumône. L’action de grâce pour le don de la vie devra se traduire par des œuvres de miséricorde corporelle qui soulagent la situation de ceux et celles qui sont défavorisés par la vie et marginalisés par la société. En effet, « l’aumône délivre de la mort et empêche d’aller dans les ténèbres. Pour tous ceux qui la pratiquent, elle est une bonne offrande devant le Dieu Très-Haut. »(Tobit 4, 10-11)
• Célébrer sobrement et dignement son anniversaire en accueillant le jour d’incidence avec joie envers Dieu et son entourage. Il convient de suivre au jour de son anniversaire l’exhortation du prêtre Esdras : « Allez, mangez des viandes savoureuses, buvez des boissons aromatisées, et envoyez une part à celui qui n’a rien de prêt. Car ce jour est consacré à notre Dieu ! Ne vous affligez pas : la joie du Seigneur est votre rempart ! » (Né 8, 10).

Et si c’était votre jour, je vous dis simplement et de fond mon cœur « joyeux anniversaire »