Bien-aimés dans le Seigneur,
paix et joie à vous de la part de Jésus-Christ
notre Unique Sauveur !
Le mot « carême » rime avec l’ascèse du jeûne corporel, communicationnel et spirituel, la discipline de vie qu’exige la prière et enfin l’acceptation généreuse du dépouillement à travers l’aumône. Et pourtant, il faut s’y engager résolument pour trois raisons fondamentales…
L’inexorable marche du temps nous conduit, une fois encore, aux portes du temps béni du saint Carême où l’Eglise nous invite à préparer la célébration de la victoire triomphale du Christ sur le Mal et sur la Mort, dans la joie d’un cœur purifié et transformé. Certains chrétiens recouvrent facilement ce temps de grâces, de la fine poussière de la routine et de la frénésie habituelle en poursuivant tranquillement leur vie comme à l’ordinaire, mangeant, buvant et vaquant à leurs préoccupations tout comme les contemporains de Noé avant le déluge. Ils ont simplement cliqué sur la touche « Ignorer » quand s’est affiché sur l’écran de leur vie, le mot « Carême ». En effet, le mot « carême » rime avec l’ascèse du jeûne corporel, communicationnel et spirituel, la discipline de vie qu’exige l’accroissement du temps de prière et l’acceptation généreuse du dépouillement que suppose l’aumône. C’est tout autre chose que l’option de la facilité ou de la porte large qu’empruntent beaucoup mais qui conduit à la perdition (cf. Mt 7, 13). Nous serions bien avisés en nous décidant à faire notre Carême pour trois raisons essentielles :
Le renforcement de notre capital spirituel surtout en ces temps de troubles où chacun peine à comprendre et à interpréter le sens et le cours des évènements malheureux qui s’accumulent et agitent notre temps. On se plaît à se plaindre à tort ou à raison d’un déchaînement ou d’un déferlement des puissances du mal dans notre société. Avec un horizon aussi orageux, le chrétien n’a d’autres solutions valables que de s’enfoncer dans la prière, le jeûne et l’aumône qui sont, par ailleurs, les activités classiques du temps du Carême. Sans ces trois activités, il sera difficile sinon impossible de dominer les forces du mal à l’œuvre dans le monde et de gagner le cap de la sérénité que nous accorde le Seigneur. « Que votre cœur ne se trouble. » (Jn 14, 1)
La célébration au niveau de l’Eglise catholique au Bénin du jubilé d’or du rappel à Dieu du tout premier prêtre dahoméen, le Révérend Père Thomas Mouléro. Sa vie et son ministère ont porté tout leur fruit grâce à une vie profondément marquée par l’ascèse d’un jeûne continu que venait rompre un régime alimentaire très frugal qu’il n’imposait jamais à son entourage ou à ses hôtes. Il avait compris qu’en maîtrisant le corps, l’homme pouvait facilement élever son âme vers les hauteurs de l’excellence morale et de la sainteté. Fidèles laïcs et consacrés, n’espérons pas relever le défi de la sainteté aujourd’hui sans nous inscrire résolument à l’école de l’ascèse que le Père Thomas Mouléro nous a laissée en héritage !
La célébration au niveau de l’Eglise universelle du jubilé de l’année sainte 2025 décrétée par le Pape François. A ce propos, la Note sur l’indulgence plénière déclare : « Les fidèles réellement repentis, hormis l’attachement au péché et animés d’un esprit de charité qui, au cours de l’Année sainte, purifiés par le sacrement de pénitence, et nourris de la sainte communion, prieront aux intentions du Souverain Pontife, obtiendront du trésor de l’Eglise, une pleine indulgence, la rémission et le pardon de leurs péchés, applicable aux âmes du Purgatoire en faisant un pèlerinage, en visitant les lieux saints et en accomplissant les œuvres de miséricorde et de pénitence.[1] Or le carême est vraiment un temps propice qui nous facilite l’accomplissement des œuvres de miséricorde corporelles (donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts ) et les œuvres de miséricorde spirituelles (conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts)[2]. Il en est de même pour les œuvres de pénitence à travers le jeûne, l’abstinence des distractions futiles réelles ou virtuelles et les dons aux pauvres (enfance abandonnée, jeunesses en difficultés, personnes âgées ou les immigrants).
Pour ces trois raisons fondamentales précitées, entrons résolument dans le temps de Carême pour bénéficier des immenses grâces que le Seigneur s’apprête à déverser dans nos cœurs.
Bon temps de carême !
A jeudi prochain si Dieu le veut !
[1] Note sur l’indulgence plénière concédée durant le jubilé ordinaire de l’année 2025 annoncé par sa sainteté le pape François.
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